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585sont concernées par un risque majeur lié aux cavités souterraines (marnières et bétoires). On estime aujourd’hui qu’il existe plus de 15 cavités souterraines (marnières et bétoires) au kilomètre carré, soit environ 60 000 cavités souterraines potentielles dans le département. Les effondrements et mouvements de terrains font l’objet d’un recensement
Icifut une haute ville dont mon père était le sultan. Vois sa prodigieuse richesse. Hélas, un vent de sauterelles a ravagé nos champs, nos vignes, et tout le monde est mort de faim dans des fortunes inutiles. Je sais maintenant ce que sont les seuls véritables trésors. Toi, tu n’en sauras jamais rien.
maisse casse le nez en tombant. On lui racomode avec un joli fil doré mais il craque ! C'est alors que le bout du nez s'envole avant d'être rattrapé par le pilote d'un avion. Il était un petit homme, pirouette cacahuète : Les paroles de la chanson Il était un petit homme, pirouette, cacahouète Il était un petit homme
Parolescomplètes de la chanson : Il était un petit homme, pirouette, cacahouète Il était un petit homme qui avait une drôle de maison (X2) Sa maison est en carton, pirouette, cacahouète Sa maison
zRgb7. Ecouter et télécharger 30 comptines Comptine Il était un petit homme Paroles Il était un petit homme Il était un petit homme Pirouette cacahuète Il était un petit homme Qui avait une drôle de maison Qui avait une drôle de maison Sa maison est en carton Pirouette cacahuète Sa maison est en carton Les escaliers sont en papier Les escaliers sont en papier Le facteur y est monté Pirouette cacahuète Le facteur y est monté Il s'est cassé le bout du nez Il s'est cassé le bout du nez On lui a raccommodé Pirouette cacauète On lui a raccommodé Avec du joli fil doré Avec du joli fil doré Mais le fil, il s'est cassé Pirouette cacahuète Mais le fil, il s'est cassé Le bout du nez s'est envolé Le bout du nez s'est envolé Un avion à réaction Pirouette cacahuète Un avion à réaction A rattrapé le bout du nez A rattrapé le bout du nez Mon histoire est terminée Pirouette cacahuète Mon histoire est terminée Je peux vous la recommencer Je peux vous la recommencer Télécharger Il était un petit homme
Il était un petit homme Pirouette cacahuète Il était un petit homme Qui avait une drôle de maison Qui avait une drôle de maison. Sa maison est en carton Pirouette cacahuète Sa maison est en carton Les escaliers sont en papier Les escaliers sont en papier. Si vous voulez y monter Vous vous casserez le bout du nez. Le facteur y est monté Il s’est cassé le bout du nez. On lui a raccommodé Avec du joli fil doré. Le bout du fil s’est cassé Le bout du nez s’est envolé. Un avion à réaction A rattrapé le bout du nez. Mon histoire est terminée Messieurs mesdames applaudissez. »
Commentaires de Marie-Noëlle Thabut, dimanche 28 août 2022 22éme dimanche du Temps Ordinaire 1ère lecture Psaume 2ème lecture Evangile PREMIERE LECTURE - livre de Ben Sira le Sage 3, 17 Mon fils, accomplis toute chose dans l'humilité, et tu seras aimé plus qu'un bienfaiteur. 18 Plus tu es grand, plus il faut t'abaisser tu trouveras grâce devant le Seigneur. 20 Grande est la puissance du Seigneur, et les humbles lui rendent gloire. 28 La condition de l'orgueilleux est sans remède, car la racine du mal est en lui. 29 Qui est sensé médite les maximes de la sagesse ; l'idéal du sage, c'est une oreille qui écoute. L'IDEAL DU SAGE, C'EST UNE OREILLE QUI ECOUTE Ce texte s’éclaire si on en commence la lecture par la fin Qui est sensé médite les maximes de la sagesse ; l’idéal du sage, c’est une oreille qui écoute. » Quand on dit sagesse » dans la Bible, on veut dire l’art de vivre heureux. Etre un homme sensé, un homme sage », c’est l’idéal de tout homme en Israël et du peuple tout entier ce peuple tout petit, né plus tard que beaucoup de ses illustres voisins si l’on considère qu’il mérite véritablement le nom de peuple au moment de la sortie d’Egypte a ce privilège grâce à la Révélation dont il a bénéficié de savoir que Toute sagesse vient du Seigneur » Si 1,1 dans le sens que Dieu seul connaît les mystères de la vie et le secret du bonheur. C’est donc au Seigneur qu’il faut demander la sagesse dans sa souveraine liberté, il a choisi Israël pour être le dépositaire de ses secrets, de sa sagesse. Pour dire cela de manière imagée, Jésus Ben Sirac, l’auteur de notre lecture de ce dimanche, fait parler la sagesse elle-même comme si elle était une personne Le Créateur de toutes choses m’a donné un ordre, celui qui m’a créée a fixé ma demeure. Il m’a dit “Viens demeurer parmi les fils de Jacob, reçois ta part d’héritage en Israël, enracine-toi dans le peuple élu. » Si 24,8. Israël est ce peuple qui recherche chaque jour la sagesse Devant le Temple, je priais pour la recevoir et jusqu’au bout je la rechercherai. » Si 51,14. Si l’on en croit le psaume 1, il y trouve son bonheur Heureux l’homme qui se plaît dans la loi du SEIGNEUR et murmure sa loi jour et nuit. » Ps 1,2. Il récite jour et nuit », cela veut dire qu’il est tendu en permanence ; Qui cherche trouve » dira plus tard un autre Jésus encore faut-il chercher, c’est-à -dire reconnaître qu’on ne possède pas tout, qu’on est en manque de quelque chose. Ben Sirac le sait bien il a ouvert à Jérusalem, vers 180 ce que nous appellerions aujourd’hui une école de théologie une beth midrash. Pour faire sa publicité, il disait Approchez-vous de moi, vous qui n’avez pas d’instruction, prenez place dans mon école. » Si 51,23. Ne s’inscrivaient, bien sûr, que des gens qui étaient désireux de s’instruire. Si l’on croit tout savoir, on ne juge pas utile d’apprendre par des cours, des conférences, des livres. Au contraire, un véritable fils d’Israël ouvre toutes grandes ses oreilles ; sachant que toute sagesse vient de Dieu, il se laisse instruire par Dieu Qui est sensé médite les maximes de la sagesse ; l’idéal du sage, c’est une oreille qui écoute. » Le peuple d’Israël a si bien retenu la leçon qu’il récite plusieurs fois par jour Shema Israël, Ecoute Israël » Dt 6,4. LA CONDITION DE L'ORGUEILLEUX EST SANS REMEDE On voit bien ce qu’il y faut d’humilité ! Au sens d’avoir l’oreille ouverte pour écouter les conseils, les consignes, les commandements. A l’inverse, l’orgueilleux, qui croit tout comprendre par lui-même, ferme ses oreilles. Il a oublié que si la maison a les volets fermés, le soleil ne pourra pas y entrer ! C’est de simple bon sens. La parabole du pharisien et du publicain Lc 18 prend ici une résonance particulière. Etait-ce donc si admirable, ce qu’a fait le publicain ? Il s’est contenté d’être vrai. Dans le mot humilité », il y a humus » l’humble a les pieds sur terre ; il se reconnaît fondamentalement petit, pauvre par lui-même ; il sait que tout ce qu’il a, tout ce qu’il est vient de Dieu. Et donc il compte sur Dieu, et sur lui seul. Il est prêt à accueillir les dons et les pardons de Dieu... et il est comblé. Le pharisien qui n’avait besoin de rien, qui se suffisait à lui-même, est reparti comme il était venu ; le publicain, lui, est rentré chez lui, transformé. Toute sagesse vient du Seigneur, et demeure auprès de lui pour toujours », dit Ben Sirac, et plus loin, faisant parler Israël Il m’a suffi de tendre un peu l’oreille pour la recevoir, et j’y ai trouvé de grandes leçons. » Si 51,16. Isaïe dit la joie de ces humbles que Dieu comble Les humbles se réjouiront de plus en plus dans le SEIGNEUR, les malheureux exulteront en Dieu, le Saint d’Israël. » Is 29,19. Ce qui nous vaut une lumineuse parole de Jésus, ce que l’on appelle sa jubilation » Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. » Mt 11,25 // Lc 10,21. Avec ceux-là , les humbles, Dieu peut faire de grandes choses il en fait les serviteurs de son projet ; car toute vocation est mission confiée au service des autres C’est ainsi, par exemple, qu’Isaïe décrit l’expérience du Serviteur de Dieu Le SEIGNEUR mon Dieu m’a donné le langage des disciples, pour que je puisse, d’une parole, soutenir celui qui est épuisé. Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille pour qu’en disciple, j’écoute. Le SEIGNEUR mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. » Is 50,4-5. On comprend alors où se ressourçait Moïse qui fut un si grand et infatigable serviteur du projet de Dieu ; le livre des Nombres nous dit son secret Moïse était très humble, l’homme le plus humble que la terre ait porté. » Nb 12,3. Jésus, lui-même, le Serviteur de Dieu par excellence, confie je suis doux et humble de coeur » Mt 11,29. Et quand Saint Paul, à son tour, décrit son expérience spirituelle, il peut dire S’il faut se vanter, je me vanterai de ce qui fait ma faiblesse… Le Seigneur m’a déclaré Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » 2 Co 11,30 ; 12,9. PSAUME - 67 68, 4-5, 6-7, 10-11 4 Les justes sont en fête, ils exultent ; devant la face de Dieu ils dansent de joie. 5 Chantez pour Dieu, jouez pour son nom. Son nom est le SEIGNEUR ; dansez devant sa face. 6 Père des orphelins, défenseur des veuves, tel est Dieu dans sa sainte demeure ; 7 A l'isolé, Dieu accorde une maison ; aux captifs, il rend la liberté. 10 Tu répandais sur ton héritage une pluie généreuse, et quand il défaillait, toi, tu le soutenais. 11 Sur les lieux où campait ton troupeau, tu le soutenais, Dieu qui es bon pour le pauvre. SON NOM EST LE SEIGNEUR Une toute petite phrase qui n’a l’air de rien donne bien le ton de l’ensemble Son Nom est le SEIGNEUR » ce fameux Nom révélé à Moïse qui dit la présence permanente de Dieu au milieu des siens. Et parce qu’il les entoure en tout temps de sa sollicitude, chacun des versets que nous chantons ici peut se lire à plusieurs niveaux. C’est à la fois la richesse et la complexité de ce psaume, qu’on puisse le chanter à toute époque en se sentant concerné ! Je vais essayer de faire entendre au moins un peu ces divers niveaux de lecture possibles. Les justes sont en fête, ils exultent ; devant la face de Dieu ils dansent de joie. Chantez pour Dieu, jouez pour son nom. Son nom est le SEIGNEUR ; dansez devant sa face. » On ne peut manquer d’évoquer, bien sûr, la danse de David, lors du transfert de l’arche à Jérusalem. Mais, plus profondément, c’est de la joie du peuple libéré d’Egypte qu’il s’agit ici ; rappelons-nous le chant de Moïse lui-même après le passage de la mer ; puis Myriam avait pris le relais La prophétesse Miryam, sœur d’Aaron, saisit un tambourin, et toutes les femmes la suivirent, dansant et jouant du tambourin. Et Miryam leur entonna Chantez pour le SEIGNEUR ! Éclatante est sa gloire il a jeté dans la mer cheval et cavalier ! » Ex 15,21. Puis vinrent les multiples interventions de Dieu au cours de l’Exode autant de raisons, désormais, pour chanter et danser. Dans les versets de ce dimanche, c’est ce qui transparaît le plus Aux captifs, il rend la liberté. Tu répandais sur ton héritage une pluie généreuse, et quand il défaillait, toi, tu le soutenais. Sur les lieux où campait ton troupeau, tu le soutenais, Dieu qui es bon pour le pauvre. » Ce fut la première expérience d’Israël. Mais nous savons bien déjà que toute allusion à la libération vise non seulement celle-là , la première libération, celle de la sortie d’Egypte, mais aussi le retour de l’Exil à Babylone, et encore toutes les autres libérations, c’est-à -dire chaque fois que les individus ou le peuple tout entier progressent vers plus de justice et de liberté. Enfin, et peut-être surtout, celle qu’on attend encore, la libération définitive de toutes les chaînes de toute sorte. Aux captifs, il rend la liberté. » Nous, Chrétiens, bien sûr, nous pensons ici à la Résurrection du Christ et à la nôtre. CHANTEZ POUR DIEU, JOUEZ POUR SON NOM Une autre réminiscence de l’Exode, dans nos versets d’aujourd’hui, se prête également à des lectures que l’on pourrait dire superposées » Tu répandais sur ton héritage ton peuple une pluie généreuse. » Il s’agit de la manne, bien sûr, d’abord. Le livre de l’Exode raconte Le SEIGNEUR dit à Moïse Voici que, du ciel, je vais faire pleuvoir du pain pour vous. Le peuple sortira pour recueillir chaque jour sa ration quotidienne… le lendemain matin, il y avait une couche de rosée autour du camp. Lorsque la couche de rosée s’évapora, il y avait, à la surface du désert, une fine croûte, quelque chose de fin comme du givre, sur le sol. Quand ils virent cela, les fils d’Israël se dirent l’un à l’autre Mann hou ?’ ce qui veut dire Qu’est-ce que c’est ?, car ils ne savaient pas ce que c’était. Moïse leur dit C’est le pain que le SEIGNEUR vous donne à manger.’ » Ex 16, Il s’agit aussi, très probablement, de la pluie bénéfique, celle pour laquelle on prie si souvent là -bas, car elle conditionne toute vie. Sans la pluie généreuse », le pays de la promesse ne ruisselle pas de lait et de miel ». Il y a eu dans le passé des sécheresses et donc des famines mémorables pour commencer, on connaît l’histoire de Joseph et la terrible succession des sept années de sécheresse qui ont amené ses frères, les fils de Jacob, puis Jacob lui-même à descendre en Egypte. Ensuite, il y eut, au temps du prophète Elie 1 R 17-18, cette sécheresse qui fut l’occasion d’une grande confrontation entre Elie lui-même et la reine Jézabel, une païenne, adoratrice de Baal, le prétendu dieu de la fécondité, de l’orage et de la pluie. Tu répandais sur ton héritage ton peuple une pluie généreuse. » peut se lire Toi seul as toujours répandu tes bienfaits sur le peuple de l’Alliance. On connaît encore une autre famine célèbre, cette fois au temps de l’Empire Romain, sous l’empereur Claude ; on sait qu’à cette occasion, les communautés chrétiennes de l’ensemble du bassin méditerranéen dans les régions non touchées par la famine furent sollicitées de venir en aide financièrement aux sinistrés. Ce qui valut à la communauté de Corinthe un petit rappel à l’ordre de saint Paul pour le manque d’empressement des Corinthiens à ouvrir leurs porte-monnaie 2 Co chapitres 8 et 9. A notre tour, nous Chrétiens avons bien aussi motif de rendre grâce ; la manne, notre pain de chaque jour, nous est offerte en Jésus-Christ, véritable pain vivant descendu du ciel Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » Jn 6,48-51. Oui, vraiment Les justes sont en fête, ils exultent ; devant la face de Dieu ils dansent de joie. Chantez pour Dieu, jouez pour son nom. Son nom est le SEIGNEUR ; dansez devant sa face. » DEUXIEME LECTURE - lettre aux Hébreux 12, Frères, quand vous êtes venus vers Dieu, 18 vous n’êtes pas venus vers une réalité palpable, embrasée par le feu, comme la montagne du Sinaï pas d’obscurité, de ténèbres ni d’ouragan, 19 pas de son de trompettes ni de paroles prononcées par cette voix que les fils d’Israël demandèrent à ne plus entendre. 22 Mais vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, vers des myriades d’anges en fête 23 et vers l’assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les cieux. Vous êtes venus vers Dieu, le juge de tous, et vers les esprits des justes amenés à la perfection. 24 Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d’une alliance nouvelle. DE L’ANCIENNE ALLIANCE A LA NOUVELLE ALLIANCE La lettre aux Hébreux s'adresse très probablement à des Chrétiens d'origine juive ; son objectif clairement avoué est donc de situer correctement la Nouvelle Alliance par rapport à la Première Alliance. Avec la venue du Christ, sa vie terrestre, sa Passion, sa mort et sa Résurrection, tout ce qui a précédé est considéré par les Chrétiens comme une étape nécessaire dans l'histoire du salut, mais révolue pour eux. Révolue, peut-être mais pas annulée pour autant. Qui veut situer correctement la Nouvelle Alliance par rapport à la première Alliance devra donc manifester à la fois continuité et radicale nouveauté. En faveur de la continuité, on entend ici des mots très habituels en Israël Sinaï, feu, obscurité, ténèbres, ouragan, trompettes, Sion, Jérusalem, les noms inscrits dans les cieux, juge et justice, alliance... Ce vocabulaire évoque toute l’expérience spirituelle du peuple de l’Alliance ; il est très familier aux auditeurs de cette prédication. Prenons le temps de relire quelques textes de l’Ancien Testament puisqu’ils sont la source Le troisième jour, dès le matin, il y eut des coups de tonnerre, des éclairs, une lourde nuée sur la montagne, et une puissante sonnerie de cor ; dans le camp, tout le peuple trembla. Moïse fit sortir le peuple hors du camp, à la rencontre de Dieu, et ils restèrent debout au pied de la montagne. La montagne du Sinaï était toute fumante, car le SEIGNEUR y était descendu dans le feu ; la fumée montait, comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait violemment. La sonnerie du cor était de plus en plus puissante. Moïse parlait, et la voix de Dieu lui répondait. » Ex 19,16-19. Tout le peuple voyait les éclairs, les coups de tonnerre, la sonnerie du cor et la montagne fumante. Le peuple voyait ils frémirent et se tinrent à distance… Le peuple se tint à distance, mais Moïse s’approcha de la nuée obscure où Dieu était. » Ex 20, Et le livre du Deutéronome commente Vous vous êtes donc approchés et tenus debout, au pied de la montagne. Et la montagne était en feu, embrasée jusqu’en plein ciel, parmi les ténèbres des nuages et de la nuée obscure. » Dt 4,11. La mémoire d’Israël est nourrie de ces récits ; ils sont les titres de gloire du peuple de l’Alliance. Toutes les fêtes d’Israël sont nourries de la mémoire de ces événements on les rappelle sans cesse, on les enseigne à ses fils et aux fils de ses fils, comme on dit. La surprise que nous réserve ce texte de la lettre aux Hébreux, c’est qu’il semble déprécier cette expérience mémorable ; car, désormais, l’Alliance a été complètement renouvelée ; nous l’avons vu un peu plus haut d’après le récit du livre de l’Exode, Moïse approchait de Dieu alors que le peuple était tenu à distance Le peuple voyait ils frémirent et se tinrent à distance… mais Moïse s’approcha de la nuée obscure où Dieu était. » Et quelques versets auparavant, le peuple s’était vu interdire l’accès de la montagne. JESUS, MEDIATEUR D’UNE ALLIANCE NOUVELLE Au contraire, désormais, dans la Nouvelle Alliance, les baptisés sont établis dans une véritable relation d’intimité avec Dieu. L’auteur décrit cette nouvelle expérience spirituelle comme l’entrée paisible dans un nouveau monde de beauté, de fête Mais vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, vers des myriades d’anges en fête et vers l’assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les cieux. Vous êtes venus vers Dieu, le juge de tous, et vers les esprits des justes amenés à la perfection. Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d’une Alliance nouvelle. » Dès l’Ancien Testament, on le sait, la crainte de Dieu avait changé de sens au temps du Sinaï, elle était de la peur devant les démonstrations de puissance ; une peur telle que le peuple demandait même à ne plus entendre la voix de Dieu » ; et puis, peu à peu les relations du peuple avec Dieu avaient évolué et la crainte s’était transformée en confiance filiale. Pour ceux qui ont connu Jésus, c’est plus beau encore ils ont découvert en lui le vrai visage du Père vous vous rappelez ce que saint Paul écrivait aux Chrétiens de Galates, en Turquie Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions Abba !’, c’est-à -dire Père ! C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » Rm 8,15-16. Jésus joue donc pleinement son rôle de médiateur d’une Alliance nouvelle » puisqu’il permet à tous les baptisés d’approcher de Dieu, de devenir des premiers-nés » au sens de consacrés ». L’antique promesse faite à Moïse et au peuple d’Israël, au pied du Sinaï, est enfin réalisée Si vous écoutez ma voix et gardez mon alliance, vous serez mon domaine particulier parmi tous les peuples, car toute la terre m’appartient ; mais vous, vous serez pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte. » Ex 19,5-6. Ce que l’auteur de notre lettre traduit Avançons-nous donc avec assurance vers le Trône de la grâce » He 4,16. EVANGILE - selon Saint Luc 14, 1 Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient. 7 Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, et il leur dit 8 Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi. 9 Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire Cède-lui ta place’ ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place. 10 Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira Mon ami, avance plus haut’, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi. 11En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. » 12 Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour. 13 Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; 14 heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour cela te sera rendu à la résurrection des justes. » JESUS ET LES PHARISIENS Dans l’évangile de saint Luc, on trouve souvent des scènes de repas chez Simon le pharisien 7,36 ; chez Marthe et Marie 10,38 ; à nouveau chez un pharisien 11,37 ; chez Zachée 19 ; le repas pascal 22. L’importance que Jésus attachait aux repas faisait même dire aux gens malveillants Voilà un glouton et un ivrogne » Lc 7,34. Trois de ces repas se déroulent chez des pharisiens et deviennent occasion de désaccord. Au cours du premier, chez Simon Luc 7,36, une femme de mauvaise réputation était venue se jeter aux pieds de Jésus et, contre toute attente, il l’avait donnée en exemple ; le second Lc 11,37 fut également l’occasion d’un grave malentendu, cette fois parce que Jésus avait omis de se laver les mains avant de passer à table le débat avait très mal tourné et Jésus en avait profité pour prononcer une diatribe sévère. Si bien que Luc conclut l’épisode en disant Quand Jésus fut sorti de la maison, les scribes et les pharisiens commencèrent à s’acharner contre lui et à le harceler de questions ; ils lui tendaient des pièges pour traquer la moindre de ses paroles. » Lc 11, 53. Le texte que nous lisons aujourd’hui raconte un troisième repas chez un pharisien Luc le situe un jour de sabbat. On sait l’importance du sabbat dans la vie du peuple d’Israël de ce jour de repos shabbat » en hébreu signifie cesser toute activité, le peuple élu avait fait un jour de fête et de joie en l’honneur de son Dieu. Fête de la création du monde, fête de la libération du peuple tiré d’Egypte... en attendant la grande fête du Jour où Dieu renouvellera la Création tout entière. A l’époque de Jésus, la fête était toujours là , et un repas solennel marquait ce jour repas qui était souvent l’occasion de recevoir des coreligionnaires ; mais les interdits rituels de la Loi s’étaient tellement multipliés que le respect des prescriptions avait occulté chez certains l’essentiel la charité fraternelle. Ce jour-là , au début du repas, une scène qui ne figure pas dans notre lecture liturgique est à l’origine des conversations Jésus guérit un malade souffrant d’hydropisie oedèmes ; c’est l’occasion de nouvelles discussions autour de la table, parce que Jésus est accusé d’avoir enfreint la règle du repos du sabbat. Il ne faut pas nous étonner de ce que nous rapporte ainsi l’évangile, concernant les relations entre Jésus et les pharisiens, mélange de sympathie et de sévérité extrême de part et d’autre. Sympathie, car les pharisiens étaient des gens très bien. Rappelons-nous que le mouvement religieux Pharisien » est né vers 135 d’un désir de conversion ; son nom qui signifie séparé » traduit un choix le refus de toute compromission politique, de tout laisser-aller dans la pratique religieuse ; deux problèmes à l’ordre du jour en 135. Au temps du Christ, leur ferveur n’est pas entamée, ni leur courage sous Hérode le Grand 39-4 av six mille d’entre eux qui refusaient de prêter serment de fidélité à Rome et à Hérode ont été punis de fortes amendes. Le maintien de leur identité religieuse repose sur un très grand respect de la tradition ce mot tradition » ne doit pas être entendu de manière péjorative ; la tradition, c’est la richesse reçue des pères tout le long labeur des anciens pour découvrir le comportement qui plaît à Dieu se transmet sous forme de préceptes qui régissent les plus petits détails de la vie quotidienne. Est-ce en soi critiquable ? Et les consignes des pharisiens, mises par écrit après 70 ap. ressemblent fort, pour certaines, à celles de Jésus lui-même. Or ils n’ont certainement pas copié ce qu’ils appelaient l’hérésie chrétienne ». Le Pharisianisme en tant que mouvement est donc tout à fait respectable. Et Jésus ne l’attaque jamais. Il ne refuse pas non plus de leur parler à preuve, ces repas ; voir aussi Nicodème, Jn 3. GARE AU CONTENTEMENT DE SOI Mais le plus bel idéal religieux peut avoir ses écueils la rigueur d’observance peut engendrer une trop bonne conscience et rendre méprisant pour ceux qui n’en font pas autant. Plus profondément, vouloir être séparé » n’est pas sans ambiguïté ; quand on sait que le dessein de Dieu est un projet de rassemblement dans l’amour. Ces déviances ont inspiré quelques paroles dures de Jésus elles visent ce que l’on appelle le Pharisaïsme » ; de cela tous les mouvements religieux de tous les temps sont capables la parabole de la paille et de la poutre est là pour nous le rappeler. A première vue, les conseils donnés par Jésus au cours du repas sur le choix des places et le choix des invités pourraient donc se limiter à des règles de bienséance et de philanthropie. En Israël comme ailleurs, les sages ont écrit de très belles maximes sur ces sujets ; par exemple, dans le livre des Proverbes Ne cherche pas à briller devant le roi, ne te mets pas à la place des grands ; mieux vaut que l’on te dise Monte ici’, plutôt que d’être rabaissé devant un prince. » Pr 25,6-7 ; et dans celui de Ben Sirac Si un grand t’invite, dérobe-toi il t’invitera de plus belle. Ne t’impose pas, de peur d’être repoussé, ne te tiens pas trop loin, de peur d’être oublié. » Si 13,9-10. Mais le propos de Jésus va beaucoup plus loin à la manière des prophètes, il cherche avec véhémence, à ouvrir les yeux des Pharisiens avant qu’il ne soit trop tard ; trop de contentement de soi peut conduire à l’aveuglement. Précisément parce que les pharisiens étaient des gens très bien, de fidèles pratiquants de la religion juive, Jésus démasque chez eux le risque du mépris des autres ; or Jésus a toujours devant les yeux la venue du Royaume pour y entrer, il faut, a-t-il dit souvent, se faire comme de petits enfants cf Lc 9,46-48 ; Mt 18,4. La conversion qui conduit au Royaume n’est possible que si l’homme se reconnaît faible devant Dieu à preuve la parabole du pharisien et du publicain Lc18,10-14. Les pharisiens risquent d’être fort loin de l’accueil des pauvres et des estropiés qui est le signe principal du Royaume Allez annoncer à Jean ce que vous avez vu et entendu les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. » Lc 7,22. Ceux qui accueillent et respectent ces humbles sans attendre de retour participeront avec eux, dit Jésus, à la résurrection promise. C’est ce que souligne Saint Jacques dans sa lettre Mes frères, dans votre foi en Jésus Christ, notre Seigneur de gloire, n’ayez aucune partialité envers les personnes. » Jc 2,1. L'intelligence des écritures, de Marie-Noëlle Thabut Une présentation simple et claire de tous les textes du lectionnaire des dimanches et fêtes des trois années. Un ouvrage pédagogique qui met la bible à la portée de tous. La collection complète existe en 6 volumes séparés ou en coffret. La Bible des familles Les plus beaux textes de la Bible présentés par Marie-Noëlle Thabut, illustrés par Eric Puybaret, Artège éditions
de Charles Perrault Il était une fois un homme qui avait de belles maisons à la ville et à la Campagne, de la vaisselle d'or et d'argent, des meubles en broderie, et des carrosses tout dorés ; mais par malheur cet homme avait la Barbe bleue cela le rendait si laid et si terrible, qu'il n'était ni femme ni fille qui ne s'enfuît de devant lui. Une de ses Voisines, Dame de qualité, avait deux filles parfaitement belles. Il lui en demanda une en Mariage, et lui laissa le choix de celle qu'elle voudrait lui donner. Elles n'en voulaient point toutes deux, et se le renvoyaient l'une à l'autre, ne pouvant se résoudre à prendre un homme qui eût la barbe bleue. Ce qui les dégoûtait encore, c'est qu'il avait déjà épousé plusieurs femmes, et qu'on ne savait ce que ces femmes étaient devenues. La Barbe bleue, pour faire connaissance, les mena avec leur Mère, et trois ou quatre de leurs meilleures amies, et quelques jeunes gens du voisinage, à une de ses maisons de Campagne, où on demeura huit jours entiers. Ce n'était que promenades, que parties de chasse et de pêche, que danses et festins, que collations on ne dormait point, et on passait toute la nuit à se faire des malices les uns aux autres; enfin tout alla si bien, que la Cadette commença à trouver que le Maître du logis n'avait plus la barbe si bleue, et que c'était un fort honnête homme. Dès qu'on fut de retour à la Ville, le Mariage se conclut. Au bout d'un mois la Barbe bleue dit à sa femme qu'il était obligé de faire un voyage en Province, de six semaines au moins, pour une affaire de conséquence ; qu'il la priait de se bien divertir pendant son absence, qu'elle fît venir ses bonnes amies, qu'elle les menât à la Campagne si elle voulait, que partout elle fît bonne chère. Voilà , lui dit-il, les clefs des deux grands garde-meubles, voilà celles de la vaisselle d'or et d'argent qui ne sert pas tous les jours, voilà celles de mes coffres-forts, où est mon or et mon argent, celles des cassettes où sont mes pierreries, et voilà le passe-partout de tous les appartements Pour cette petite clef-ci, c'est la clef du cabinet au bout de la grande galerie de l'appartement bas ouvrez tout, allez partout, mais pour ce petit cabinet, je vous défends d'y entrer, et je vous le défends de telle sorte, que s'il vous arrive de l'ouvrir il n'y a rien que vous ne deviez attendre de ma colère. Elle promit d'observer exactement tout ce qui lui venait d'être ordonné ; et lui, après l'avoir embrassée, il monte dans son carrosse, et part pour son voyage. Les voisines et les bonnes amies n'attendirent pas qu'on les envoyât quérir pour aller chez la jeune Mariée, tant elles avaient d'impatience de voir toutes les richesses de sa Maison, n'ayant osé y venir pendant que le Mari y était, à cause de sa Barbe bleue qui leur faisait peur. Les voilà aussitôt à parcourir les chambres, les cabinets, les gardes-robes, toutes plus belles et plus riches les unes que les autres. Elles montèrent ensuite aux gardes-meubles, où elles ne pouvaient assez admirer le nombre et la beauté des tapisseries, des lits, des sophas, des cabinets, des guéridons, des tables et des miroirs, où l'on se voyait depuis les pieds jusqu'à la tête et dont les bordures, les unes de glaces, les autres d'argent et de vermeil doré, étaient les plus belles et les plus magnifiques qu'on eût jamais vues. Elles ne cessaient d'exagérer et d'envier le bonheur de leur amie, qui cependant ne se divertissait point à voir toutes ces richesses, à cause de l'impatience qu'elle avait d'aller ouvrir le cabinet de l'appartement bas. Elle fut si pressée de sa curiosité, que sans considérer qu'il était malhonnête de quitter sa compagnie, elle y descendit par un petit escalier dérobé, et avec tant de précipitation, qu'elle pensa se rompre le cou deux ou trois fois. Étant arrivée à la porte du cabinet, elle s'y arrêta quelque temps, songeant à la défense que son Mari lui avait faite, et considérant qu'il pourrait lui arriver malheur d'avoir été désobéissante ; mais la tentation était si forte qu'elle ne put la surmonter elle prit donc la petite clef, et ouvrit en tremblant la porte du cabinet. D'abord elle ne vit rien, parce que les fenêtres étaient fermées ; après quelques moments elle commença à voir que le plancher était tout couvert de sang caillé, et que dans ce sang se miraient les corps de plusieurs femmes mortes et attachées le long des murs c'étaient toutes les femmes que la Barbe bleue avait épousées et qu'il avait égorgées l'une après l'autre. Elle pensa mourir de peur, et la clef du cabinet qu'elle venait de retirer de la serrure lui tomba de la main. Après avoir un peu repris ses esprits, elle ramassa la clef, referma la porte, et monta à sa chambre pour se remettre un peu ; mais elle n'en pouvait venir à bout, tant elle était émue. Ayant remarqué que la clef du cabinet était tachée de sang, elle l'essuya deux ou trois fois, mais le sang ne s'en allait point ; elle eut beau la laver et même la frotter avec du sablon et avec du grais, il y demeura toujours du sang, car la clef était Fée, et il n'y avait pas moyen de la nettoyer tout à fait quand on ôtait le sang d'un côté, il revenait de l'autre. La Barbe bleue revint de son voyage dès le soir même, et dit qu'il avait reçu des lettres dans le chemin, qui lui avaient appris que l'affaire pour laquelle il était parti venait d'être terminée à son avantage. Sa femme fit tout ce qu'elle put pour lui témoigner qu'elle était ravie de son prompt retour. Le lendemain il lui redemanda les clefs, et elle les lui donna, mais d'une main si tremblante, qu'il devina sans peine tout ce qui s'était passé. D'où vient, lui dit-il, que la clef du cabinet n'est point avec les autres ? Il faut, dit-elle, que je l'aie laissée là -haut sur ma table. Ne manquez pas, dit la Barbe bleue, de me la donner tantôt. Après plusieurs remises, il fallut apporter la clef. La Barbe bleue, l'ayant considérée, dit à sa femme Pourquoi y a-t-il du sang sur cette clef ? Je n'en sais rien, répondit la pauvre femme, plus pâle que la mort. Vous n'en savez rien, reprit la Barbe bleue, je le sais bien, moi ; vous avez voulu entrer dans le cabinet ! Hé bien, Madame, vous y entrerez, et irez prendre votre place auprès des Dames que vous y avez vues. Elle se jeta aux pieds de son Mari, en pleurant et en lui demandant pardon, avec toutes les marques d'un vrai repentir de n'avoir pas été obéissante. Elle aurait attendri un rocher belle et affligée comme elle était; mais la Barbe bleue avait le coeur plus dur qu'un rocher Il faut mourir Madame, lui dit-il, et tout à l'heure. Puisqu'il faut mourir, répondit-elle, en le regardant les yeux baignés de larmes, donnez-moi un peu de temps pour prier Dieu. Je vous donne un quart d'heure, reprit la Barbe bleue, mais pas un moment davantage. Lorsqu'elle fut seule, elle appela sa soeur, et lui dit Ma soeur Anne car elle s'appelait ainsi, monte, je te prie, sur le haut de la Tour pour voir si mes frères ne viennent point; ils m'ont promis qu'ils me viendraient voir aujourd'hui, et si tu les vois, fais-leur signe de se hâter. La soeur Anne monta sur le haut de la Tour, et la pauvre affligée lui criait de temps en temps Anne, ma soeur ne vois-tu rien venir ? Et la soeur Anne lui répondait Je ne vois rien que le Soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie. Cependant la Barbe bleue, tenant un grand coutelas à sa main, criait de toute sa force à sa femme Descends vite ou je monterai là -haut. Encore un moment, s'il vous plaît, lui répondait sa femme ; et aussitôt elle criait tout bas Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ? Et la soeur Anne répondait Je ne vois rien que le Soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie. Descends donc vite, criait la Barbe bleue, ou je monterai là -haut. Je m'en vais, répondait sa femme, et puis elle criait Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir? Je vois, répondit la soeur Anne, une grosse poussière qui vient de ce côté-ci. Sont ce mes frères ? Hélas ! non, ma soeur, c'est un Troupeau de Moutons. Ne veux-tu pas descendre ? criait la Barbe bleue. Encore un moment, répondait sa femme ; et puis elle criait Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ? Je vois, répondit-elle, deux Cavaliers qui viennent de ce côté-ci, mais ils sont bien loin encore Dieu soit loué, s'écria-t-elle un moment après, ce sont mes frères, je leur fais signe tant que je puis de se hâter. La Barbe bleue se mit à crier si fort que toute la maison en trembla. La pauvre femme descendit, et alla se jeter à ses pieds toute épleurée et toute échevelée. Cela ne sert de rien, dit la Barbe bleue, il faut mourir, puis la prenant d'une main par les cheveux, et de l'autre levant le coutelas en l'air, il allait lui abattre la tête. La pauvre femme se tournant vers lui, et le regardant avec des yeux mourants, le pria de lui donner un petit moment pour se recueillir. Non, non, dit-il, recommande-toi bien à Dieu ; et levant son bras... Dans ce moment on heurta si fort à la porte, que la Barbe bleue s'arrêta tout court on ouvrit, et aussitôt on vit entrer deux Cavaliers, qui mettant l'épée à la main, coururent droit à la Barbe bleue. Il reconnut que c'était les frères de sa femme, l'un Dragon et l'autre Mousquetaire, de sorte qu'il s'enfuit aussitôt pour se sauver ; mais les deux frères le poursuivirent de si près, qu'ils l'attrapèrent avant qu'il pût gagner le perron. Ils lui passèrent leur épée au travers du corps, et le laissèrent mort. La pauvre femme était presque aussi morte que son Mari, et n'avait pas la force de se lever pour embrasser ses Frères. Il se trouva que la Barbe bleue n'avait point d'héritiers, et qu'ainsi sa femme demeura maîtresse de tous ses biens. Elle en employa une grande partie à marier sa soeur Anne avec un jeune Gentilhomme, dont elle était aimée depuis longtemps; une autre partie à acheter des Charges de Capitaine à ses deux frères ; et le reste à se marier elle-même à un fort honnête homme, qui lui fit oublier le mauvais temps qu'elle avait passé avec la Barbe bleue.
Paroles de la chanson Il Etait Un petit Navire par Chansons Enfantines Il était un petit navire Il était un petit navire Qui n´avait ja-ja-jamais navigué Qui n´avait ja-ja-jamais navigué Ohé! Ohé! Refrain Ohé! Ohé! Matelot, Matelot navigue sur les flots Ohé! Ohé! Matelot, Matelot navigue sur les flots Il partit pour un long voyage Il partit pour un long voyage Sur la mer Mé-Mé-Méditerranée Sur la mer Mé-Mé-Méditerranée Ohé! Ohé! Au bout de cinq à six semaines, Au bout de cinq à six semaines, Les vivres vin-vin-vinrent à manquer Les vivres vin-vin-vinrent à manquer Ohé! Ohé! On tira à la courte paille, On tira à la courte paille, Pour savoir qui-qui-qui serait mangé, Pour savoir qui-qui-qui serait mangé, Ohé! Ohé! Le sort tomba sur le plus jeune, Le sort tomba sur le plus jeune, C’est donc lui qui-qui-qui fut désigné, C’est donc lui qui-qui-qui fut désigné, Ohé ! Ohé ! On cherche alors à quelle sauce, On cherche alors à quelle sauce, Le pauvre enfant-fant-fant sera mangé, Le pauvre enfant-fant-fant sera mangé, Ohé! Ohé! L´un voulait qu´on le mit à frire, L´un voulait qu´on le mit à frire, L´autre voulait-lait-lait le fricasser, L´autre voulait-lait-lait le fricasser, Ohé! Ohé! Pendant qu´ainsi l´on délibère, Pendant qu´ainsi l´on délibère, Il monte en haut-haut-haut du grand hunier, Il monte en haut-haut-haut du grand hunier, Ohé! Ohé! Il fait au ciel une prière Il fait au ciel une prière Interrogeant-geant-geant l´immensité, Interrogeant-geant-geant l´immensité, Ohé! Ohé! Mais regardant la mer entière, Mais regardant la mer entière, Il vit des flots-flots-flots de tous côtés, Il vit des flots-flots-flots de tous côtés, Ohé! Ohé! Oh! Sainte Vierge ma patronne, Oh! Sainte Vierge ma patronne, Cria le pau-pau-pauvre infortuné, Cria le pau-pau-pauvre infortuné, Ohé! Ohé! Si j´ai péché, vite pardonne, Si j´ai péché, vite pardonne, Empêche-les-les de-de me manger, Empêche-les-les de-de me manger, Ohé! Ohé! Au même instant un grand miracle, Au même instant un grand miracle, Pour l´enfant fut-fut-fut réalisé, Pour l´enfant fut-fut-fut réalisé, Ohé! Ohé! Des p´tits poissons dans le navire, Des p´tits poissons dans le navire, Sautèrent par-par-par et par milliers, Sautèrent par-par-par et par milliers, Ohé! Ohé! On les prit, on les mit à frire, On les prit, on les mit à frire, Le jeune mou-mou-mousse fut sauvé, Le jeune mou-mou-mousse fut sauvé, Ohé! Ohé! Si cette histoire vous amuse, Si cette histoire vous amuse, Nous allons la-la-la recommencer, Nous allons la-la-la recommencer, Ohé! Ohé!
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